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Les bancs vifs
Les bancs vifs ou grèves sont découverts par la Moselle à l’étiage. Ce sont des milieux qui n’existent que lorsque la dynamique naturelle de la rivière a été conservée. Régulièrement inondés, les bancs vifs ne peuvent abriter qu’une végétation temporaire. La plupart des plantes sont des annuelles, et comprennent un grand nombre d’espèces exotiques. Ces plantes colonisent les bancs vifs très rapidement, à partir de graines enterrées dans les sédiments, les bois morts ou les buissons de saules. Les bancs vifs évoluent en fonction des apports sédimentaires : ils peuvent être déplacés ou s’exhausser par dépôts sédimentaires successifs, jusqu’à atteindre le niveau de la plaine alluviale. Parfois, la Moselle butte directement sur la colline, qui constitue un point dur dans son parcours. Cette vidéo est la quatrième partie de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
Les annexes hydrauliques
Les annexes hydrauliques (bras de rivière) montrent des degrés divers de connexion au lit mineur. Ils peuvent être connectés en permanence, ou alors de manière temporaire, voire pas du tout. Le niveau de connexion influence la vitesse du courant et les apports d’eau, et donc la qualité biologique, chimique et physique de l’annexe. Des perturbations négatives peuvent se produire par le pâturage par les bovins ou des infrastructures (routes, pont). Le long de ces bras boisés, les larves de moustique se développent, servant ensuite d’alimentation aux alevins de brochet.
Cette vidéo est la sixième partie de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
Les dynamiques fluviales
La Moselle est caractérisée par des processus hydrogéomorphologiques actifs. Sa charge de fond (galets), transportée par saltation et roulement, explique la mobilité latérale de la rivière et l’importance du fuseau de mobilité. Cette charge de fond constitue le facteur fondamental de la diversité de la mosaïque alluviale. Les paysages de la Moselle sont marqués par une succession de berges abruptes concaves et de bancs vifs convexes à galets, colonisés partiellement par une végétation temporaire. Durant les crues hivernales, caractéristiques d’un régime fluvio-océanique, l’eau atteint le sommet de la berge concave. Au-delà il y a submersion, voire défluviation. L’écoulement se fait non seulement dans le lit mineur, mais également dans les graviers du fond de vallée. Cette nappe souterraine y occupe un volume important, qui occupe 1 à 2 km de large pour 8 à 10m de profondeur. Elle circule bien plus lentement que la rivière, à une vitesse de 1m par jour. Aquifère et lit mineur sont en interaction constante. Cette nappe est rechargée en hiver par infiltration des pluies, et massivement et rapidement lors des inondations. Cette vidéo est la deuxième partie de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
Glossaire sur le thème des paysages
En complément de la ressource, le glossaire facilite et consolide la mémorisation des notions et des fondamentaux en matière de lecture de paysages.